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Achille Lauge

(Arzens 29 avril 1861 - ? 2 juin 1944)

C'est aux côtés de Seurat et Signac qu'il convient de placer Laugé dont la première manière –pointillisme- s'apparente à celles de ses tenants d'un impressionnisme renouvelé. Ses parents étaient cultivateurs à Arzens, et c'est à Cailhau puis au Lycée de Carcassonne qu'il fit des études qu'éclipsait sa passion naissante pour le dessin. Son père aurait voulu en faire un pharmacien, mais sa carrière de " potard " à Limoux, Carcassonne, Toulouse, sombra dans le pire ennui. Aux Beaux-Arts de Toulouse, où il suit quelques classes, il rencontre Bourdelle et devient l'ami du sculpteur montalbanais. Comme toute ambition est consacrée par Paris, il s'inscrit à 20 ans à l'Ecole des Beaux-Arts et vit aux côtés de Maillol un apprentissage bohème. Revenu à Carcassonne en 1888, il peint, en diffractant minutieusement la lumière, des paysages et des portraits qui ne rencontrent qu'indifférence. Devant la fenêtre, un de ses plus grands tableaux, est refusé en 1900 au Salon de la Société Nationale… Laugé s'installe à Cailhau sur la terre de ses parents disparus, bâtit lui-même sa maison, ne cesse de peindre et de méditer sur les formes de la lumière, changeant même de manière en passant des " confettis " -comme il aimait à dire- à de très fines hachures sans doute moins provocantes. Les expositions s'égrènent ensuite sans succès notables ; deux commandes de cartons à tapisserie pour les Gobelins lui assurent quelques subsides. Il revient même à Paris de 1932 à 1937, mais il est déjà trop tard pour que sa peinture s'impose. Alet, Toulouse, Collioure seront ses séjours du Midi où il vient mourir, isolé, au crépuscule de la guerre.

D.F - Les Audois (ISBN 2-906442-07-0)